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Saint Eloi

Saint Eloi (588 ? - 660) monétaire, conseiller influent de deux rois puis évêque, a eu une carrière très typique. Issu d'une famille gallo-romaine d'Aquitaine, de niveau moyen mais chrétienne depuis longtemps, il commença par apprendre le métier d'orfèvre à Limoges, puis se rendit à la cour du roi Clothaire II (613-629) où il se plaça sous l'autorité du maître de la monnaie.

 

Par son habileté et son honnêteté (histoire des deux fauteuils "d'or" fabriqués avec l'or d'un seul) il gagna la confiance du roi. Il refusa cependant de lui prêter le serment solennel de fidélité - peut être, comme le veut M. Rouche parce que la mentalité méridionale et la tradition romaine répugnait à ce type d'engagement renforcé et ne connaissaient que le serment simple.

 

Son importance grandit : il dirigea l'atelier monétaire du palais (on a des pièces signées de lui), il devint un personnage politique important en raison de l'amitié que lui portaient les rois Clothaire II et surtout Dagobert (629-639) : les ambassadeurs venaient le consulter avant de se rendre chez le roi ; il s'acquitta aussi de diverses missions lointaines ; et il est propable qu'il a dirigé pendant quelque temps la monnaie de Marseille. Mais il restait avant tout un orfèvre et continuait à produire des objets précieux destinés aux tombeaux des saints dans la région nord de la France. Ses oeuvres les plus importantes semblent avoir été celles qu'il effectua pour Saint-Martin de Tours et pour Saint-Denis. Rien de tout cela n'existe encore, en raison du réemploi ultérieur des matériaux précieux.

 

Saint Eloi fondateur du monastère de Solignac

 

A travers toutes ces activités, l'idéal religieux d'Eloi s'était déjà pleinement affirmé et c'était un idéal marqué par l'esprit colombanien. C'est ainsi qu'au début de sa vie à la cour, il confessa tous ses péchés à un prêtre : on reconnaît là la pénitence privée répandue par les Irlandais. Il était de plus l'ami intime du trésorier Didier et du référendaire Ouen, tous deux des fidèles de saint Colomban (Ouen – alias Dadon – avait été dans son enfance béni par saint Colomban lui-même). En tout cas, Eloi consacrait les grandes richesses qui lui valaient ses travaux et la confiance des rois à des oeuvres de charité. Il rachetait en particulier des foules de prisonniers parfois jusqu'à 100 d'un coup, les guettant des bateaux d'où ils descendaient (c'est ce qui confirme son séjour à Marseille). Ils les affranchissait et ensuite ou bien les renvoyait dans leur pays, ou bien les gardait avec lui, ou bien en faisait des moines.

 
Eloi fonda aussi – alors qu'il était encore laïque – divers monastères : Solignac près de Limoges sur un fisc cédé par le roi Dagobert et Saint-Aure à Paris – une maison de religieuses – dans une demeure donnée également par le roi. Ces deux fondations se situent dans la ligne colombanienne. Eloi montrait aussi beaucoup de charité envers les prisonniers de droit commun. Parfois, il les libérait par miracle de leur prison (I, 18), parfois il enterrait les corps des pendus (I, 31). Ouen et Eloi menaient donc à la cour une vie de style religieux. C'est la mort du roi Dagobert qui leur permit de quitter le monde (639). Ils furent bientôt pourvus d'un évêché par la volonté de la reine Nanthilde (qui gouvernait au nom de son fils Clovis II) et par l'élection populaire. Mais ils voulurent se soumettre à la règle canonique qui prévoyait pour les laïques un an de délai. Ils furent sacrés ensemble le même jour en 641, l'un comme évêque de Rouen, l'autre comme évêque de Noyon-Tournai. Le diocèse double de saint Eloi comprenait encore beaucoup de païens dans sa partie nord, en Flandre. Eloi dépensa beaucoup d'efforts pour les évangéliser (en même temps d'ailleurs que saint Amand). On a conservé certaines de se sprédications qui s'inspirent beaucoup de saint Césaire d'Arles (+ 542). Il fonda un monastère de moniales dans la ville de Noyon. Il fabriqua encore des châsses pour les reliques de saints, d'ailleurs découvertes par ses oins (saint Quentin, saint Piat à Seclin). Il s'acquitta encore de diverses missions officielles. Il confirma avec d'autres évêques le diplôme de 654 concédé par le roi Clovis II à saint Denis : la souscription d'Eloi sans doute autographe se lit toujours sur l'acte original. Il mourut le 26 août 660.

Présentation de la charte de donation de Solignac


Cette charte qui est la seule à avoir survécu des archives très anciennes de Solignac peut être considérée comme la charte de fondation de cette maison. A cette date pourtant, l'abbaye existe déjà, fondée par saint Eloi sur un domaine donné à cette fin par le roi Dagobert ; mais par cet acte, le fondateur se dessaisit de tous les droits qu'il avait sur cette terre et les remet à son abbaye. Celle-ci devient ainsi une personne morale capable maintenant de durer. C'est donc la vraie fondation. Remarquons la date : le 10 des Kalendes de décembre (= 22 novembre) de la 10e année de Dagobert. Il s'agit ici de la première accession de Dagobert à la royauté du vivant même de son père, en qualité de roi d'une partie de l'Austrasie. Comme cette promotion eut lieu entre janvier et avril 623, la 10e année se situe 632-633. Donc cet acte date du 22 novembre 632.


Cadre historique de saint Eloi


Quelques mots sur les deux principaux personnages en question.
Les règnes de Clotaire II (613-629) et de Dagobert (629-639) furent relativement pacifiques
et glorieux, surtout par comparaison avec les guerres civiles du temps de Brunehaut. Ces deux rois réussirent à peu près à maintenir l'unité du royaume et à tenir en bride la noblesse par quelques hommes éminents. La protection que Dagobert accorda à l'abbaye de Saint-Denis fut beaucoup pour sa gloire.

 

Éloi entra au service de l'orfèvre Bobbon, qui reçut une commande du roi Clotaire II pour la fabrication d'un trône d'or orné de pierres précieuses. Clotaire II donna à Bobbon la quantité d'or nécessaire à la fabrication du siège, qui fut transmise à Éloi. Celui-ci fabriqua deux trônes en évitant la fraude sur la quantité d'or en ne prenant pas « prétexte des morsures de la lime, ou celui de la trop grande ardeur du feu Â». L'honnêteté d'Éloi paya, Clotaire II le garda dans son entourage.

Analyse et plan


La forme de l'acte présente quelques anomalies par rapport aux chartes des époques plus tardives, mais on connaît trop peu de chartes privées de l'époque mérovingienne pour pouvoir y trouver une objection contre son authenticité. Après l'invocation, nous trouvons une longue adresse. Vient ensuite un court préambule (une phrase) : la nécessité de faire une déclaration pour un transfert de bien, puis un court exposé : résolution de donner des biens matériels pour acquérir des biens spirituels. Nous entrons ensuite dans le dispositif : la cession du domaine de Solignac, décrit en détail tant en ce qui concerne les terres et les hommes ; les conditions posées : suivre la règle de Luxeuil et exclusion de toute autorité sauf celle du roi. On arrive ensuite à une clause comminatoire : ceux qui voudront s'opposer à cette cession encourront la colère de Dieu et paieront une énorme amende. Normalement, on devrait arriver ici à la fin de l'acte. Mais ici s'intercale un long morceau où l'auteur interpelle le roi pour obtenir sa protection et l'abbé Remacle – qu'il a nommé lui-même à la tête de l'abbaye - pour lui tracer ses devoirs, et il précise que l'abbé de Luxeuil aura un droit de surveillance et de correction. On retrouve ensuite le cours normal de l'acte, c'est-à-dire la formule de corroboration, l'annonce de la confirmation du roi et des souscriptions des témoins. Vient ensuite la date puis la série d'une vingtaine de souscriptions, évêques et grands laïques. En dernier lieu, on a le nom du notaire.
 

Commentaire
 

En tête de l'acte, nous trouvons une invocation destinée à mettre l'acte sous la protection de Dieu. Cet usage se conservera longtemps dans les testaments. Vient ensuite l'adresse. Il faut remarquer la formule par laquelle Eloi se définit lui-même « serviteur de tous les serviteurs de Dieu ». Elle fut réservé par la suite exclusivement au pape. Ici, nous la voyons utilisée par un laïque : elle est pourtant parfaitement authentique puisqu'Eloi l'utilise dans sa lettre bien connue à Didier de Cahors (+ 655) (il était alors évêque). La lettre est adressée à la « sainte église » construite à Solignac. Ce terme d »signe à la foi l'édifice et la communauté, c'est de toute manière un collectif qui comprend à la fois l'abbé et les moines. C'est pourquoi plus loin, l'auteur s'adresse tantôt à l'ensemble des religieux, tantôt à leur chef l'abbé Remacle.


Cette église a été dédiée avant tout à saint Pierre et saint Paul : on reconnaît là un usage des moines colombaniens. Saint Amand consacra aux deux grands apôtres de Rome tous les monastères qu'il construisit. Les autres saints cités ici étaient sans doute représentés par des reliques (mais il faut savoir que l'usage de fragmenter les corps saints est encore exceptionnel ; il ne se généralisera qu'après 650). Remarquons les noms : saint Denis (+ fin IIIe s.) et saint Martin (+ 397) sont les patrons de la monarchie mérovingienne. Saint Médard (+ 545) et saint Germain de Paris (+ 576) sont des saints récents.
Un monastère a donc été érigé en ce lieu et se trouve placé sous la direction de Remacle. Ce personnage était un aquitain comme saint Eloi, comme saint Amand et saint Sulpice de Bourges. Il fut moine de Luxeuil, la grande abbaye colombanienne, et c'est de là qu'Eloi le tira pour le placer à Solignac. Il fut dix ans abbé de ce lieu, puis comme ses amis et protecteurs, il vint dans les régions septentrionales, fonda l'abbaye de Stavelot-Malmédy (qui devint ultérieurement une principauté indépendante) et fut également un évêque missionnaire. Sa carrière ressemble à celle de saint Amand. Il mourut entre 671 et 679.
L'acte proprement dit commence ensuite par une sorte de raisonnement où l'on peut reconnaître successivement un bref préambule, un court exposé et enfin le dispositif. L'auteur commence par dire que selon les législateurs (c'est-à-dire selon le droit romain) pour tout transfert de biens, il faut une déclaration officielle (préambule). Le texte continue par c'est pourquoi, mais la conjonction or conviendrait mieux : or j'ai décidé de faire donation de biens matériels pour acquérir des biens spirituels (ce serait l'exposé). Et on arrive ainsi à la conséquence : la donation proprement dite. Eloi renonce donc à tous ses droits sur Solignac et les transfère à la communauté de ce lieu et il précise qu'il tient ce bien de la générosité de Dagobert. La décision du roi est donc antérieure ; peut-être a-t-elle donné lieu à un diplôme qui est perdu peut-être a-t-elle été simplement orale ?
Toujours est-il qu'Eloi abandonne totalement ce bien. On a une succession de même ordre dans la vie de saint Amand qui fonda de nombreux monastères grâce à des munificences royales. En 663-664, le roi Childéric II (en fait un enfant) donne à Amand le fisc de Barisis près de Laon et deux ans plus tard, en 666 ou 667, Amand luimême abandonne ce bien (accru dans l'intervalle par quelques donations) à la communauté qu'il avait établie en ce lieu sous les règles de saint Benoît et de saint Colomban. Le parallèle est parfait. Nous avons ensuite une description détaillée de ce fisc et de son contenu. Elle est tout à fait semblable à ce qu'on trouve dans les actes mérovingiens ou carolingiens ; peut-être seulement estelle plus verbeuse. Remarquons l'existence de dépendances de ce domaine à l'intérieur des murs de Limoges. Est-il possible de se faire une idée de l'organisation intérieure d'un grand domaine ? L'organisation bi-partie des villae carolingiennes existe-t-elle déjà ? En fait, on n'en a aucune preuve surtout pour la région méridionale. Selon M. Rouche, les grands domaines de ce pays étaient exploités par des troupeaux d'esclaves et l'on sait que le rachat et l'affranchissement des esclaves constituaient une oeuvre pieuse recommandée par l'Eglise et qu'Eloi pratiqua tout particulièrement. Tous les mots ici employés originariis, inquilinis, servis, accolanis seraient des variantes d'esclaves.
Nous trouvons précisément la mention des affranchis un peu plus loin. Eloi avait donné sans restriction tout ce qui appartenait à Solignac ; pour les affranchis, il met une réserve : ils les transmet à l'abbaye mais à condition que celle-ci respecte intégralement leur liberté. Il y avait à l'époque franque bien des façons d'affranchir un esclave, mais deux modes seulement accordaient à l'intéressé la liberté pleine et entière : l'affranchissement à la manière  germanique accompli devant le roi et dans un rituel duquel intervenait un denier (sans doute le prix symbolique de la liberté) et l'affranchissement à la romaine accompli dans une église ou par l'intermédiaire d'une charte (qui conférait à l'intéressé la qualité de civis romanus). On remarquera ici l'association de deux procédures d'origine différente. Pour les autres formes d'affranchissements, une forme plus ou moins étroite de dépendance subsistait. Naturellement, cet affranchi de plein droit recevait une petite terre qui lui permettait de vivre. On remarquera qu'ici Eloi transmet ses affranchis avec la terre, mais ceux-ci devront continuer à jouir de la liberté. Par le fait même à l'intérieur du domaine de Solignac, la petite exploitation était associée à la grande propriété (cultivée par des esclaves ?).


Tout ceci est à rapprocher de ce que la Vita raconte à propos des prisonniers rachetés par Eloi. Il leur offrait une triple option : ou bien ils pouvaient retourner dans leur pays avec un petit viatique, ou bien ils pouvaient rester avec lui « non ut servi sed potius ut fratres », ou bien ils pouvaient devenir moines. Et le premier recrutement de Solignac fut en partie assuré par d'anciens esclaves du lieu affranchis pour la circonstance. Tout ce passage sur la description du domaine peut et doit être comparé à ce que la Vita nous dit sur ce sujet. Eloi était si étroitement uni à Dagobert que celui-ci n'avait rien à lui refuser. Eloi lui demande donc le domaine de Solignac pour y construire une échelle allant jusqu'au ciel. Le roi y consent. C'était précisément le temps où le domesticus (intendant des domaines royaux) ramassait l'impôt et le transformait en lingots avec l'aide du monetarius qui l'accompagnait. Eloi fait - avec difficulté – arrêter cette levée, preuve que le domaine jouissait désormais de l'immunité fiscale. Eloi y bâtit un monastère, y établit un abbé et y rassemble des moines formés pour une part d'anciens esclaves affranchis mais surtout de recrues venues de diverses provinces. Le tout finalement s'éleva au nombre de 150. Il fournit également tout le mobilier nécessaire (linges, ustensiles, livres liturgiques). Suit une description idyllique de la vie qu'on y menait et du site naturel.


Nous arrivons ainsi au deuxième point important de cette charte : le statut religieux de la nouvelle fondation. Sous la direction de Remacle (ancien moine de Luxeuil), elle devra suivre la « religion » de cette maison, c'est-à-dire le genre de vie religieux caractérisé par l'association des deux règles de saint Benoît et de saint Colomban. Saint Colomban, moine irlandais, arrivé sur le continent en 590 et mort à Bobbio (Italie) en 615, a provoqué avec ses compagnons un extraordinaire revival religieux. Par leur austérité, leurs prédications, leurs fondations (Luxeuil, Annegray, Fontaine), par leur action en faveur de la pénitence privée et tarifée, ils ont eu une profonde influence qui s'est exercée à la fois dans le monde monastique et sur le recrutement épiscopal. De nombreuses maisons de ce style furent fondées et d'autre part, certains de ces monastères comme Luxeuil, puis Saint Wandrille et Fontenelle devinrent de véritables pépinières d'évêques. On assiste ainsi au milieu du VIIe siècle à un relèvement notable du niveau de l'épiscopat d'autant plus qu'à la cour même, de puissants laïques (du type de saint Eloi) sont touchés par le mouvement et devinrent évêques.

 

Saint Benoît est antérieur de trois quarts de siècle à saint Colomban, puisqu'on le fait vivre entre 480 et 555. Il fut en tout cas le contemporain de la formidable guerre gothique et du roi Totila. Il fonda les abbayes de Subiaco et du Mont-Cassin et surtout, il écrivit une règle célèbre par sa discrétion et sa précision ; elle contrastait donc avec celle de saint Colomban. Elle ne se répandit pourtant qu'ultérieurement (à partir de l'Angleterre, en raison de la mission des moines romains conduits par saint Augustin de Canterbury). On voit ici le début de son expansion sous la forme d'un mélange avec la règle irlandaise.


L'article suivant est bien dans la ligne irlandaise : c'est l'exclusion totale de l'autorité épiscopale ; l'évêque de Limoges ne peut s'immiscer en rien dans les affaires du monastère (ce qui vise aussi bien son pouvoir d'ordre – bénédiction des autels, ordination des prêtres – que son pouvoir de juridiction – contrôle de la discipline. C'est en effet une notre propre aux irlandais
d'ignorer totalement l'autorité des évêques locaux : ils s'adressaient à l'évêque de leur choix, généralement un évêque scot itinérant. L'acte semble ici s'acheminer vers sa conclusion, puisque nous trouvons une clause comminatoire, c'est-à-dire une menace contre ceux qui voudrait s'opposer à cette donation. Ils sont menacés de la colère de Dieu et d'une amende énorme : 10 livres d'or et 20 livres d'argent. Pour le cours du développement est interrompu par une double interpellation du roi et de l'abbé Remacle. Cette bizarrerie se retrouve identique dans la lettre de sainte Radegonde adressée à l'ensemble des
évêques pour obtenir la protection de sa maison de Poitiers. A plusieurs reprises, elle s'adresse directement et sur un ton suppliant au roi et aux évêques. Au roi, Eloi demande de protéger sa fondation ; à Remacle, il fait la leçon – lui qui est un
laïque. Il lui rappelle qu'il l'a tiré de l'abbaye de Luxeuil et qu'il devra à Solignac faire respecter la règle de cette maison. En cas de négligence ou de faute, de l'abbé ou des moines, l'abbé de Luxeuil interviendra « avec douceur ». Très explicitement, cet abbé entre ici en concurrence avec l'évêque de Limoges, qui est exclu de cette maison. Remarquer aussi la finalité de la fondation : apaiser la colère de Dieu ; servir à la félicité du prince ; obtenir le pardon des péchés d'Eloi. Nous revenons ensuite au discours diplomatique régulier avec la formule de corroboration, c'est-à-dire l'annonce des signes de validation. L'acte a été présenté au roi pour qu'il la confirme (sans doute par l'apposition de son sceau ?), ce qui a été fait. Eloi déclare alors qu'il a souscrit cet acte et qu'il a demandé la même chose à un grand nombre de témoins. Après la date qui a déjà été commentée, nous avons la longue liste des souscriptions
; Eloi vient en tête, encore qualifié de « serviteur des serviteurs de Dieu », ; puis nous avons 9 évêques (sans l'indication de leur siège : cet usage n'apparaît que bien plus tard), puis des grands laïques (parmi lesquels nous reconnaissons Dadon – Ouen, et son frère Radon, l'ami intime d'Eloi à la cour) et enfin le notaire qui a tenu la plume.

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